Les professionnels de santé s’adaptent face au Covid-19 au Pays Basque

La crise sanitaire contraint les professionnels de santé du Pays Basque à s’adapter face au Covid-19 . Ils s’organisent différemment et ces changements ont aussi des vertus.

La rédaction de « Sud Ouest » a invité les principaux professionnels de santé du Pays basque à débattre des enjeux de leur quotidien depuis l’apparition du Covid il y a deux ans. Une des trois tables rondes était justement consacrée au parcours de soins et à l’évolution des pratiques de leurs acteurs.

Pour en discuter, nous avons réuni Maritxu Blanzaco, directrice départementale de l’Agence régionale de santé (ARS), Isabelle Blanchard, cheffe du pôle de santé publique au Centre hospitalier de la Côte basque (CHCB), une de ses consœurs, Pauline D’Halluin, responsable du service néphrologie au CHCB, Claude Ragot et Alice Vernhes, de la Ligue contre le cancer 64, Pascal Thibaut, président d’Aedifim Santé, et Stéphane Troiville, directeur du centre Annie Enia à Cambo.

Depuis son bureau, en visio, Maritxu Blanzaco a dressé un état des lieux de la situation épidémique et du taux d’incidence qui n’en finit pas de grimper. Une évolution suivie avec la plus grande vigilance par l’ARS, mais qui ne constitue plus l’indicateur principal. Le chiffre des hospitalisations et des cas graves (en baisse) devient déterminant, comme la capacité des établissements à recevoir les patients Covid.

Les déprogrammations sont bien réelles, mais la crise a permis aux professionnels de mieux les gérer grâce à une meilleure coopération entre eux. « En la matière, on apprend de nos erreurs, on met davantage l’accent sur la prévention », retient Maritxu Blanzaco.

Elle reste le meilleur remède. Le vaccin, bien sûr, contre le Covid, mais aussi les dépistages des maladies, notamment des cancers. « Nous mettons un accent particulier vers les personnes les plus vulnérables », note Isabelle Blanchard.

Dépistage et reconstruction

« Nous sommes un chaînon médiant pour préparer les patients à leur retour à domicile », reconnaît Stéphane Troiville. « Mettre en place dépistage et formation pour le dépistage des jeunes, c’est capital, tout comme le dispositif de reconstruction des malades, notamment les plus isolés », indique Claude Ragot.

« Nous travaillons en complément des collectivités et praticiens pour concevoir des lieux adaptés, comme l’Institut du sport de l’autonomie et du vieillissement à Bayonne, mais aussi en milieu rural à Saint-Palais ou à Salies-de-Béarn », constate Pascal Thibaut. « C’est une adaptation permanente », souligne Pauline D’Halluin.

Concrètement, comment se passe la prise en charge des patients et de leurs pathologies ? Leur suivi est-il encore efficace devant un personnel soignant épuisé par deux années d’activité exceptionnelles ? Les soins de support sont-ils toujours assurés ? Les financements sont-ils suffisants ? Peut-on rattraper le retard des déprogrammations ? Autant de questions qui nous préoccupent et qui donnent lieu à débat dans cette table ronde.

 

Source : Site du Sud Ouest

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